Pascale Vielle a quitté la Direction collégiale de l’IEA de Nantes le 31 juillet 2022.
05 september 2022
News

Pascale Vielle a quitté la Direction collégiale de l’IEA de Nantes le 31 juillet 2022.

Pascale Vielle a quitté la Direction collégiale de l’IEA de Nantes le 31 juillet 2022. L’Institut lui est très reconnaissant pour l’année qu’elle a passée à sa tête en tant que Directrice, aux côtés de Luis Mora Rodriguez et Mustafa Abdalla, Directeurs adjoints : son mandat a été particulièrement riche en événements scientifiques qui ont permis un échange fécond avec des partenaires locaux et internationaux et contribué ainsi à ouvrir davantage l’IEA à des publics différents tout en renforçant sa dimension culturelle et artistique. 

Luis Mora Rodriguez, nommé nouveau Directeur de l’IEA de Nantes le 1er août 2022, et Pierre-Etienne Kenfack, nommé Directeur adjoint à compter du 1er septembre 2022, auront à cœur de poursuivre le travail initié en 2021-2022 et de développer les axes de travail fondamentaux définis par la Direction collégiale l’année passée dans le projet scientifique 2021-2026.


 

⦿ Entretien avec Pascale Vieille, ex-Directrice de l’IEA de Nantes 2021-2022

 

De nombreux éléments structurants pour l’Institut ont été construits l’année dernière sous votre direction. Quels sont les points saillants que vous retenez et que vous voudriez mettre en lumière ?

 

J’ai eu à cœur de consolider les fondements historiques de l’IEA : le dialogue Nord/Sud, interdisciplinaire, ou entre arts et sciences. J’ai voulu répondre à l’appel de nombreux acteurs de notre écosystème territorial désireux de nouer des liens avec l’Institut. De nouveaux projets ont vu le jour en partenariat avec Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, le lieu unique, le Cinématographe, plusieurs musées comme le Château ou le musée Dobrée, et bien sûr Nantes Université et la Maison des sciences de l’Homme Ange-Guépin. La création en 2022 d’une Chaire artistique « Souleymane Bachir Diagne », avec Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, le lieu unique et Nantes métropole, illustre cette évolution. Avec la MSH Ange Guépin, nous avons ouvert notre bâtiment à de nouveaux publics, à travers l’organisation d’expositions, et de rencontres autour d’ouvrages publiés par les chercheurs. Cette dynamique participe aussi, du côté de l’IEA, de la volonté de mobiliser davantage son « Collegium Mundi », cette communauté de fellows issus du monde entier, qui ont séjourné à Nantes depuis plus de dix ans, et ont développé une culture commune de la conversation, dans le respect des différences de cultures et de disciplines. Cette culture du dialogue, si féconde pour le progrès scientifique, j’ai aussi voulu la mettre au service du défi majeur et le plus urgent de notre temps : la crise écologique. De nombreuses activités de l’Institut en 2022-2023 étaient liées à cet enjeu fondamental. L’ouverture de plusieurs fronts, donc, rendue possible par l’engagement conjoint de Luis Mora Rodriguez, de nos secrétaires générales successives, d’une équipe formidable et d’une promotion de fellows particulièrement motivée.

Que souhaitez-vous à l’IEA pour cette nouvelle année ?

Je souhaite à mes successeurs de pouvoir s’appuyer sur ces avancées pour affronter les immenses défis auxquels l’organisation doit encore faire face. Ils devront plus que jamais défendre, dans un contexte de plus en plus dogmatique, la liberté de pensée et la reconnaissance de la culture de l’autre, fondée sur une écoute et une connaissance réelle. Ces deux principes, qu’a toujours cultivés l’IEA, constituent pour la recherche sur la transition écologique un levier à la fois original et essentiel et ce thème fondamental pourrait d’ailleurs être placé au cœur de l’activité scientifique. Enfin, l’Institut devra identifier de nouvelles ressources pour pérenniser le projet exceptionnel et si original que représente l’IEA. Je rappelle qu’il fait partie du SIAS, le club très fermé des « Some Institute of Advanced Studies », qui regroupe les 10 instituts d’études avancées les plus réputés dans le monde, inspirés du modèle de Princeton. Faire de l’Institut de Nantes un pionnier de la réflexion scientifique sur la crise écologique, véritable « Green IAE », ouvrirait la voie à de nouvelles possibilités de financement qu’il serait sans doute opportun d’explorer.