L’Agence d’urbanisme de la région nantaise (AURAN), l'école nationale supérieure d'architecture de Nantes (ENSA), KERAN et l’Institut d’études avancées ont le plaisir d'accueillir Veronica Calvo Valenzuela, titulaire de la seconde résidence de la chaire Habiter au prisme des limites planétaire pour la période 2025-2026.
Cette chaire s’inscrit dans une volonté de repenser en profondeur les manières d’habiter face aux bouleversements environnementaux contemporains. Avec cette résidence à l’Institut, Verónica Calvo Valenzuela entend contribuer à une réflexion collective sur les nouvelles manières d’habiter qui respectent les limites planétaires, en développant une méthodologie rigoureuse, sensible et transdisciplinaire.

Projet de recherche
Intitulée La dernière maison : de l’intégration de l’anthropologie et des sciences de la Terre pour comprendre l’habitabilité en zone critique urbaine, la recherche de Verónica Calvo Valenzuela explore les liens entre dynamiques bio-géophysiques et formes sociales d’habitation. En s’appuyant sur les sciences de la zone critique – ces sciences de la Terre qui étudient la fine pellicule de vie située à la surface de la planète – elle propose d’enrichir cette approche par une lecture anthropologique des formes d’existence collective.
Son travail s’articule notamment autour des ateliers Où atterrir ?, qu’elle a co-développés au Collège des Bernardins en dialogue avec Bruno Latour. Ces ateliers, qu’elle animera également dans le cadre de la chaire à Nantes, proposent aux acteurs du territoire (urbanistes, architectes, aménageurs) d’identifier leurs interdépendances – sociales, affectives, économiques, bio-physico-chimiques – avec les milieux qu’ils habitent et transforment. En croisant ces pratiques avec les travaux menés à l’Observatoire de la zone critique urbaine de Nantes (ONEVU), le projet ambitionne de resituer l’acte d’habiter dans une réflexion élargie sur l’habitabilité terrestre.
Biographie
Franco-bolivienne et espagnole, Veronica Calvo Valenzuela est docteure de l’Institut d’études politiques de Paris. Sa thèse, soutenue en 2017, portait sur le rôle du territoire et de la terre dans les processus de subjectivation dans les Andes du Sud bolivien. Après un poste d’attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université Paris Est Créteil, elle rejoint en 2019 l’équipe des ateliers Où atterrir ? et s’engage dans une recherche au long cours sur les modes d’ancrage écologique des collectifs humains.
Entre 2021 et 2024, elle mène une recherche interdisciplinaire dans le cadre d’une chaire accueillie par le Collège des Bernardins, articulant anthropologie et écologie politique. À son terme, elle entame une collaboration avec des scientifiques du programme HYBAM (Hydrogéochimie du bassin amazonien), dans le but de développer un protocole d’enquête anthropologique à l’échelle des observatoires de la zone critique, en Bolivie notamment.
Parallèlement, elle est chargée d’enseignement et coordinatrice pédagogique de la Licence Humanités à l’Institut Catholique de Paris, où elle poursuit ses activités de formation en anthropologie.