Lampedusa, une petite île italienne du Pélagie, en Sicile. Langue de terre africaine dans le «territoire» italien, à la dérive en Méditerranée, elle offre toutes les contradictions et les paradoxes d’une imagerie symbolique et d’une pratique politique européenne.
Le 3 Octobre 2013, lorsqu’un bateau de pêche d’une longueur d’environ 20 mètres, ayant levé l’ancre de Misurata, en Libye et rempli d’immigrés provenant de différents pays africains, coule à environ un demi mille de ses plages blanches, l’île devient le symbole international d’une tragédie humaine qui pendant des décennies a ensanglanté toutes les «frontières» du continent. Elle devient également le symbole d’une crise politique aux conséquences potentiellement dévastatrices pour le rêve unitaire et transnational européen.
Guido Nicolosi est maître de conférences à l’Université de Catane (Italie) où il enseigne la Sociologie de la culture et de la communication au sein du Département des Sciences Politiques et Sociales. Membre de plusieurs groupes de recherche nationaux et internationaux, il a obtenu son doctorat aux Pays-Bas, auprès du Département de Sociologie et d’Anthropologie du développement de l’Université de Wageningen. Il est l’auteur de plus de cinquante publications scientifiques en italien, anglais et français. Fellow de l’IEA de Nantes (2014/2015), il est actuellement membre associé du Centre d’Etude des Techniques, des Connaissances et des Pratiques (CETCOPRA) de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.