Matilde MARÍN

Le projet proposé s’inscrit dans les recherches de l’artiste sur la valeur métaphorique des phares. Dans l’histoire de l’humanité, de nombreux éléments font référence au voyage, mais seulement quelques-uns ont symbolisé les traversées en tant que phare, situé au bord de la mer et de la terre.

Le mot phare vient du latin pharus, « une lumière qui guide le destin des hommes ». Sous ce concept, l’artiste explore d’innombrables phares dans des zones frontalières entre pays et continents différents pour donner naissance à sa série allégorique Project Pharus.

Le phare qui motive le présent projet est « Le phare de la fin du monde », situé sur la Isla de los Estados, en Patagonie, où convergent les océans Atlantique et Pacifique. Un phare unique en raison de son emplacement, car il a longtemps été le seul phare sur lequel les navigateurs comptaient dans la mer australe. C’est ce même phare qui est immortalisé en tant que monument emblématique de notre inconscient collectif dans l’œuvre littéraire Le phare de la fin du monde (c.1901) de Jules Verne.

Quels intérêts, inspirations et circonstances ont conduit l’auteur à créer ce roman exceptionnel ? Est-il possible que Verne ait connu ce phare qui, à l’époque, servait d’antichambre au paysage inconnu de l’Antarctique ?

L’intention de l’artiste est de retracer le parcours de l’enfance et de la jeunesse de l’un des écrivains les plus brillants et les plus novateurs de notre histoire, à Nantes, sa terre natale, pour s’informer sur ces questions.

Le projet comprendra une documentation historique et photographique sur les sites fréquentés par Verne, les lieux emblématiques de la région nantaise et de la côte atlantique de la Loire, flanqués des phares de l’Île d’Yeu et de Poulains. La recherche débouchera sur un travail artistique comprenant un recueil de photographies et de textes du carnet de voyage de Matilde Marín, sur les traces du jeune Jules Verne.

Artiste de carrière internationale, Matilde Marín a obtenu son diplôme de sculpteur à l’École des Beaux-Arts de Buenos Aires avant de poursuivre ses études à la Kunstgewerbeschule de Zurich, en Suisse. Le premier medium qu’elle utilisa au début de sa carrière fut le papier. Elle n’intégra la photographie et la vidéo à sa pratique qu’à partir de la fin des années 90. Son œuvre a été reconnue par diverses institutions dans le pays et à l’étranger. Elle vit et travaille à Buenos Aires, en Argentine.

Sélection de ses expositions et publications de 2005 à 2018 : XIII Biennale de La Havane ; Un témoin de l’histoire, Karachi Biennale KB17 Pakistan ; Festival d’art Ovni, Nice, France ; Fondation Portas Abertas Eugenio de Almeida, Portugal ; Luz do Mundo, Biennale internationale de Curitiba, Brésil ; Reality and Utopia, Musée national de San Carlos, Mexico ; Route artistique du présent de l’Argentine, Akademie der Künste, Berlin ; Itinéraires visuels, musée d’art contemporain de l’Université de Sao Paulo ; (2009) De Natura - Zone Alterada, Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires ; Trop de liberté, The Hammer Museum, Los Angeles ; Illuminations, MALBA, Buenos Aires ; L’œuvre nomade de l’école d’arts et arts du spectacle Matilde Marín de l’Université d’État de New York ; Making Artists Books Today, musée de Santa Barbara, Californie ; Plus jamais, Université d’État de San Jose. Le travail de Matilde Marín a été largement étudié au niveau international dans des textes théoriques et critiques. Elle est professeure invitée et enseigne des séminaires de troisième cycle dans plusieurs universités en Argentine, à Santiago du Chili et à Barcelone, en Espagne.

MARIN, Matilde. Matilde Marín - Arqueóloga de si misma, Edición Fundación OSDE, Buenos Aires, Argentina, 2017.

MARIN, Matilde et BURUCUA, José Emilio. El viaje imaginario de Kasimir Malevich, Edición Kontemporánea Proyecto de Arte, Buenos Aires, Argentina, 2015.

MARIN, Matilde et MELLO, Laeticia. Lo que hay frente a mi, microrrelatos de recuperadores urbanos, Mecenazgo Cultural, Buenos Aires, Argentina, 2015.

MARIN, Matilde, BURUCUA, José Emilio et LAMBERTINI, Marta. Cuando divise el humo azul de Itaca, Edición Kontemporánea Proyecto de Arte, Buenos Aires, Argentina, 2012.

MARIN, Matilde. De Natura zona alterada, Edición Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires, Argentina, 2008.

VERLICHAK, Victoria et NEVES, Manuel. Matilde Marín. Desplazamientos, Editorial Fundación Alon, Buenos Aires, Argentina, 2006.

LAURIA, Adriana, MELLADO, Justo Pastor et MACRI, Teresa. Matilde Marín. Bricolage Contemporáneo, Edición de la artista, Buenos Aires, Argentina, 2005.

“Matilde Marín - Arqueóloga de si misma”, Edición Fundación OSDE, Buenos Aires, Argentina, 2017.

“El viaje imaginario de Kasimir Malevich”, Matilde Marin y José Emilio Brucua, Edición Kontemporánea Proyecto de Arte, Buenos Aires, Argentina, 2015.

“Lo que hay frente a mi, microrrelatos de recuperadores urbanos”, Matilde Marín y Laeticia Mello, Mecenazgo Cultural, Buenos Aires, Argentina, 2015.

“Cuando divise el humo azul de Itaca”, Matilde Marin, José Emilio Brucua y Marta Lambertini, Edición Kontemporánea Proyecto de Arte, Buenos Aires, Argentina, 2012.

“De Natura zona alterada”, Edición Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires, Argentina, 2008.

“Matilde Marín. Desplazamientos”, Victoria Verlichak y Manuel Neves, Editorial Fundación Alon, Buenos Aires, Argentina, 2006.

“Matilde Marín. Bricolage Contemporáneo”, Adriana Lauría, Justo Pastor Mellado, Teresa Macri, edición de la artista, Buenos Aires, Argentina, 2005.

Recent Articles/Book Chapters in Edited Volumes  

*La Nación – Cultura – 21/05/2019

Author Daniel Gigena

Matilde Marin – Bienalsur a crusade of undisciplined art challenges borders

*Ñ Culture Magazine – 01/06/2019

Author Julia Villaro

Matilde Marin - Territories of the Biennial without limits

*Ñ Culture Magazine – 17/11/2018

Author Pilar Altilio

Matilde Marin - Journey to the intimacy of matter

*Página 12 – Culture – 27/06/17

Author Fabian Lebenglik

Matilde Marin - Journey to the intimacy of matter