15 décembre 2016
Nouvelle

De quelle couleur est le sang ? Couleurs de sang, sémantiques de race

Les jeudi 15 et vendredi 16 décembre 2016 à la Casa Velasquez, Madrid.

Colloque coordonné par António DE ALMEIDA MENDES (Université de Nantes), Alejandro E. GÓMEZ (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3), Aanor LE MOUËL (Université de Nantes) et organisé par l’École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Programme STARACO (STAtuts, RAce et COuleurs dans l’Atlantique, Région des Pays de la Loire, Université de Nantes), EA 1163 (CRHIA, Université de Nantes), EA 2052 (CRIAL/CRICCAL, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) en collaboration avec le Château des Ducs de Bretagne de Nantes, Institut d’études avancées de Nantes

À la fin du Moyen Âge, l’expansion européenne augmente de manière considérable les contacts entre des peuples culturellement différents. Ce processus a donné naissance non seulement à des sociétés multiethniques dans lesquelles cohabitaient des « anciens » et des « nouveaux » chrétiens (comme ce fut le cas en péninsule Ibérique) ou des colonisateurs européens et des peuples colonisés (au-delà des confins du Vieux Continent), mais aussi à des sociétés très métissées du point de vue culturel et biologique. Ce phénomène s’est accompagné de l’apparition d’une myriade de catégories socio-raciales et socio-ethniques, dont la plupart étaient inédites. 

La consolidation de la conquête des Amériques, la formation de comptoirs sur les côtes d’Afrique, le développement de la traite atlantique au XVIe siècle, puis l’introduction du système de la plantation au XVIIe siècle, l’expansion européenne vers l’Asie et, bien plus tard, les abolitions de l’esclavage au XIXe siècle sont venus compléter cette équation ethnique et sociale complexe. 

De fait, ces situations impliquèrent l’augmentation de la circulation et de l’émigration des Européens, ainsi que l’incorporation de millions d’Africains et d’Asiatiques, principalement en tant qu’esclaves ou travailleurs engagés. La diversificationethnique des sociétés en question a été particulièrement intense dans l’Atlantique insulaire, dans les établissements commerciaux de la côte occidentale d’Afrique, l’océan Indien, aux Caraïbes, et dans la plus grande partie de l’Amérique continentale. 

Ce colloque invite à réfléchir aux dynamiques socio-culturelles, aux processus à la fois de hiérarchisation et de créolisation de ces sociétés, et à des éléments qui au fil du temps ont contribué à altérer, à perpétuer ou même effacer les représentations socioraciales de l’Autre et les catégories qui en résultèrent. 

Pour plus de détails sur cette manifestation, vous pouvez télécharger le programme à gauche.