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16 january 2017
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Publication de "Religion, modernité et temporalité. Une sociologie du bouddhisme chan contemporain" de Ji Zhe, ancien résident à l'IEA de Nantes

Les éditions du CNRS viennent de publier l’ouvrage de Ji Zhe : Religion, modernité et temporalité. Une sociologie du bouddhisme chan contemporain.

Ji Zhe, sociologue fut acceuilli en résidence à l'institute d'études avancées (IEA) de Nantes en 2009-2010. Il est aujourd'hui maître de conférences à l’Institut des langues et civilisations orientales. Il a été nommé membre junior de l’Institut universitaire de France en 2014. 

Présentation de l'ouvrage

 Depuis son origine, la sociologie s'est emparée de la question de la place des religions dans le monde contemporain et explore avec passion les changements du religieux. Le bouddhisme, qui se développe dans des sociétés éloignées et diverses, constitue à cet égard un terrain fertile pour le chercheur par les possibilités de comparaisons qu'il offre. À partir de données récoltées auprès de trois organisations chan (zen), toutes fondées dans les années 1980 mais situées respectivement en Chine populaire, à Taiwan et en France, ce livre reprend la question de la modernité religieuse sous l'angle spécifique de ses rapports à la temporalité. Dans un va-et-vient subtil entre le Temple Chan Bailin reconstruit sous le régime post-maoïste, la Société Chan Moderne fondée à Taipei dans un environnement urbain, et le Village des Pruniers, centre bouddhique international installé en Dordogne, l'ouvrage montre comment ces acteurs bouddhistes négocient des ajustements entre une temporalité moderne, à la fois réflexive, tournée vers le futur et encline au changement accéléré, et une temporalité religieuse renvoyant essentiellement à un impératif de continuité. Les réformes à l'oeuvre sont ainsi analysées selon quatre dimensions : réinterprétation des lignées spirituelles, reformulation des doctrines, réorganisation des pratiques collectives et reconfiguration des rapports d'autorité. En conjuguant rigueur de l'observation et souci théorique, cette enquête « asiatique » renouvelle avec acuité une question cardinale de la sociologie des religions.