Gildas Salaün, ami de l'IEA de Nantes, attaché de conservation du patrimoine et élu de la ville de Nantes à écouter sur Pop'média :
14 december 2022
News

Gildas Salaün, ami de l'IEA de Nantes, attaché de conservation du patrimoine et élu de la ville de Nantes à écouter sur Pop'média : "De l'argent des mines américaines aux piastres nantaises"

L'invité du site Pop' Média : Mémoires de la Traite et de l'esclavage pour sa série Places du Commerce est Gildas Salaün, ami de l'IEA de Nantes, attaché de conservation du patrimoine et élu de la ville de Nantes.

Il nous propose : #5 Rue de l'ancienne-monnaie, De l'argent des mines américaines aux piastres nantaises : https://www.podcastics.com/podcast/episode/places-du-commerce-5-213332/

Lorsque l'on aborde les produits d'importation coloniale durant la période de traite négrière, on évoque souvent le sucre, le café, le tabac et le coton. L'argent - le métal - est rarement mentionné. Extrait dans les mines de "l'Amérique Espagnole" (Bolivie, Mexique, Guatemala, Pérou), l'argent était ensuite échangé aux marchands et aux négriers français.

C'est à l'angle de la place du Bouffay - où se trouvait jadis l'atelier monétaire et renommé après sa destruction (1820)  "rue de l'Ancienne-Monnaie" - que l'argent était converti en numéraire français. Cette histoire de l'enrichissement de la France en argent, très peu connue, est pourtant déterminante pour bien comprendre les mécanismes du commerce international d’alors. Parler de l'arrivée de l'argent pendant la période de la traite négrière permet de sortir des seules responsabilités individuelles des négriers et d'évoquer la responsabilité de l'État et de sa logique mercantile qui a aussi marqué la pensée de Colbert, l’auteur du fameux « Code Noir »..