Fellows

Benoît de CORNULIER

Linguistics / French language and literature, Professor at the University of Nantes (France)

Discipline(s) : Linguistics, Literature

Pays : France

 

Fellowship time: October 2009 to June 2010


Research project:


« Forms of literary and oral tradition in metrics »


Abstract :


Discourse is said to be « metric » when it presents systematic rhythmic patterns as in traditional literary poetry, collective cries or chanted slogans as well as in various children’s dingles and songs.
These fields have been studied unequally and above all separately. For one or two decades, the interest of the metrics of oral tradition (especially popular, childish ...) is better understood by specialists in metric and literary poetics and by linguists.

My project is to complete and synthesize my research in this area, especially but not exclusively in French. On the one hand, in the description of data sets (databases of literary poetry to be harmonised and enlarged, database of songs in collaboration with other researchers), on the other hand, in the refinement of concepts useful for analysis.


(Metrics is a privileged area from a methodological point of view because, thanks to its very regularity, it demands recognition of properties of language that might otherwise go unnoticed (impact on cognitive studies). From a linguistic and cultural point of view, the updating of specific or common properties in the areas mentioned above helps to show relationships of dependency between the mode of communication and the substance communicated).

Biographical elements:

Benoît de Cornulier taught at the University Center of Marseille-Luminy, University of Dakar, and teaches at the University of Nantes in linguistic studies and poetic. His research has focused on phonology (problems related to syllabification), semantics of speech acts, and especially now, the regular rhythm (meter) in literary poetry and oral tradition (rhymes, vocals).

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Publications
1972
1 « Metalinguistic autoreference », dans Linguistic Inquiry 3:1, spring 72, M.I.T. Press. Republié dans Lingua Pranca, an Anthology of Linguistic Humor, Indiana University Linguistics Club, Bloomington, juin 78.
2 « Littéralement », dans Recherches Linguistiques 1, 53-61, Université de Paris-8, décembre. [ Les poètes mentent. ]
3 « A peeking rule in French » dans Linguistic Inquiry 3:2, M.I.T. Press. [ Caractérisation de l’interaction phonologie-morphologie dans la contruction en France/au Pérou, de France/du Pérou et au Paradis/en enfer ; on choisit une construction du type à + Article seulement si existe une forme contractée du type au ou du ; sinon on choisit en ou de sans article. Miller-Pullum-Zwicky ont montré dans Linguisticæ Investigationes XVI:2, 1992, en discutant cette proposition, qu’en fait il ne s’agit pas d’une interaction syntaxe-phonologie ].

1973
1 « Sur une règle de déplacement de négation », dans Le Français Moderne 41:1, 43-57, Paris. [ Les équivalences du type ne pas vouloir et vouloir ne pas sont ap¬proximatives, dépendantes du contexte, et non syntaxiquement décrivables par déplacement de négation ; elles sont mieux rendues par une ambiguïté du verbe, par exemple du genre vouloir/vouloir bien. Cf. 1974:6 ].
2 « But if respectively meant something ? », dans Papers in Linguistics 6:1, 131-134, Spring 73, Linguistic Research Inc., Illinois. [ Critique d’un argument de Postal en faveur d’un modèle générativiste reposant sur une analyse purement syntaxique de respectivement (respectively) ].
3 « On a current type of argumentation », dans Papers in Linguistics 6:2, summer 73 [ A propos de la construction impérative en an¬glais, critique d’une argumentation de F. Newmeyer en faveur d’une dérivation de cette construction modale à partir d’une forme de performatif explicite ].
4 Considérations Illustrées de quelques Arbres, et enrichies de plus de Mille Exemples, sur les Incises en Français Contemporain, Thèse de doctorat de troisième cycle, Université de Provence, directeur Jean Stefanini. [ Sur la syntaxe, la sémantique et la pragmatique des propositions parenthétiques du type je pense ou dit-il dont la base est analysée comme acte de communication sur le mode mimique. Distinction incise (a-t-elle dit) / incidente (elle l’a dit). Critique de la dérivation transformationnelle des incises (Slifting). Particularité pragmatique des incises à ordre direct (type il me semble)..
5 « On the logic of flags » dans Papers in Linguistics 6:3, 529-532, fall-winter 73, Etats-Unis. [ Contre l’idée que dans les expressions du type bleu et blanc la valeur de et n’est pas réductible à la conjonction logique ; arguments pour une analyse pragmatique au moyen d’une contrainte d’exhaustivité de l’information. Georges Kleiber dans Nominales (Colin 1994 : 160-176), discutant cette proposition, justifie une analyse plus complexe. ]


1974
1 « Pourquoi et l’inversion du sujet non-clitique », dans Actes du colloque franco-alle¬mand de grammaire transformationnelle, éd. par Christian Rohrer & Nicolas Ruwet, 139-164, Max Niemeyer, Verlag, Tübingen. [ Le fait que l’inversion du sujet non-clitique est généralement évitée dans des phrases telles que Pourquoi pleure Jean est relié à des exemples analogues et lié au fait que l’élément antéposé (comme pourquoi) est extérieur, comme complément de proposition, au constituant champ de cette permutation).].
2 « Remarques sur le sonnet Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui », poly. Marseille-Luminy 1974, voir publication 1978..
3 « A non-existent performative argument », dans Foundations of Language 11:3, mai 74. [ Essai de réfutation d’un argument de Paul Postal en faveur de préfixes performatifs explicites effacés transformationnellement ].
4 « Le droit d’e et la syllabicité », poly. Marseille-Luminy 1974, dans Cahiers de Linguistique, d’Orientalisme et de Slavistique 5/6, Hommage à Mounin, 101-117, Université de Provence, Aix. [ Analyse de ce qu’on appelle e muet comme étant une option de voyelle à fonction syllabique associée à une consonne précédente. Cette analyse implique notamment que l’option d’e dans chantera (par exemple) appartient au radical (chante) plutôt qu’à la flexion (ra et non era). ].
5 « Remarques sur les modalités », poly. Marseille-Luminy novembre 74, chapitre du rapport Limites de la formalisation en syntaxe, DGRST Paris, ACC Informatique et Sciences Humaines, aide n° 73 7 1663. [ Définition de la modalité d’apparition d’un signe X comme une fonction sé¬mantique f telle que l’apparition considérée signifie f(X) ; définition de la modalité assertive comme la modalité neutre qui fait passer d’un sens X du signe au sens X pour une apparition de ce signe. Exemple, définition du sens d’une assertion de Il pleut comme signifiant qu’il pleut. Vérification de l’assertion par conformation de la parole au fait ou conformation du fait à la parole. Valeurs induites de dispense ou d’ordre. Auto-vérification par auto-interprétation. ]
6« La négation anticipée : ambiguïté lexicale ou effet de sens », même lieu. [ L’ensemble des phénomènes désignés sous le nom de négation anticipée ou de déplacement de négation est arbitrairement découpé dans un ensemble plus vaste d’effets de sens pragmatiques. Cf. 1973:1 ].
7 « Remarques sur la négation anticipée », dans Le Français Moderne 42:3, 206-216, juillet 74 (version partielle du précédent). [ Version moins développée du précédent. Les ambiguïtés du type vou-loir/vouloir bien procurant l’illusion paraphrastique du déplacement de né¬gation sont au moins parfois analysables comme des effets de sens pragmatiques ].

1975
1 « La notion d’auto-interprétation », dans Etudes de Linguistique Appliquée 19, 52-82, juillet-septembre 75, Didier, Paris.
2 « h aspiré et la syllabation", version rédigée de la communication de 1974 sur ce sujet non acceptée pour publication des actes diffusée sous forme polycopiée.
3 « Remarques sur le vers français classique », polycopié, Centre Universitaire de Marseille-Luminy, version rédigée d’une communication à la Table ronde Procédures d’analyse et Méthodes de validation en analyse du discours organisée par l’URADCA, le GRIL et le CRIL à Aix-en-Provence en décembre 94.
4. « La classification formelle des verbes parenthétiques », étude de cas pour Limites de la formalisation en syntaxe, dans le Rapport Scientifique annuel 1975 du Centre de Recherche en Information et Linguistique pour l’Aide complémentaire coordonnée "Informatique et Sciences humaines" de la D.G.R.S.T., p. 51-61.
5 « Note on the peH3 root in French » (Cercle de Bathyphonologie), dans Papers in French Linguistics 8:3-4, fall-winter, p. 459, mars 75. Republié dans Lingua Pranca, an Anthology of Linguistic Humor, Indiana University Linguistics Club, Bloomington, juin 78.

1976
1 « La notion de dérivation délocutive » (dans le rapport Limites de la formalisation en syntaxe, polycopié DGRST 1974), dans Revue de Linguistique Romane 40:157-158 fasc.1, 116-144, janvier-juin 76.

1977
1 « Le remplacement d’e muet par è et la morphologie des enclitiques », poly. Marseille-Luminy 1976, dans Actes du colloque franco-allemand de linguistique théo¬rique, édité par Christian Rohrer, 155-180, Max Niemeyer, Tübingen. [ Pour décrire l’alternance d’e instable avec è en français comme dans jeter, jettera, je jette, jettè-je, il est utile de recourir à la notion d’e entravable et à celle d’e féminin. Étude de divers moyens phonologiques ou morphologiques par lesquels ont été éliminées, ou sont évitées en français moderne, les séquences catatoniques à plus de deux voyelles.
- Quand j’ai écrit cet article, je ne savais pas que, par exemple dans la langue soutenue du XVIe, un mot comme parles pouvait se terminer par un e féminin suivi d’une consonne. La contrainte de non-entravabilité est donc trop forte pour cet état de langue. C’est cependant une limite ancienne en français, que le nombre de voyelles catatoniques ne soit jamais supérieur à 2 ].
2 « Métrique de Mallarmé : analyse interne de l’alexandrin », polycopié Marseille-Luminy 1975, dans Analyse et validation dans l’étude des données textuelles, Actes du colloque d’Aix 1973 (cf. ci-dessous, Exposés) édités par Mario Borillo & Jacques Virbel, 197-222, Editions du C.N.R.S., 1977. [ Argumentation métricométrique en faveur notamment de l’idée que tout 12-syllabes de Mallarmé a une coupe 6e (pouvant intervenir même après un proclitique), ou si¬non a au moins une coupe 8e ou 4e. ]
3 « Le vers français classique », poly. CRIL, UER de Luminy, décembre 75, dans Le Français Moderne 45:2, 97-125, avril 77.

1978
1 « Syllabe et suite de phonèmes en phonologie du français », dans Études de phonologie française, édité par B. de Cornulier & François Dell, 31-69, Éditions du C.N.R.S. (épuisé). [ L’analyse phonologique du français ne peut pas faire l’économie d’une théorie de la syllabation, et celle-ci ne peut pas se réduire à des con¬traintes sur des séquences de phonèmes. ]
2 « L’incise, le verbe parenthétique, et le signe mimique », poly. Marseille-Luminy 1976, dans Cahier de Linguistique 8, Syntaxe et Sémantique, 54-96, Université du Québec. [ La classe des verbes pouvant figurer dans des incises n’est pas syntaxiquement définissable ; et la sémiologie des bases d’incises n’est pas celle des énonciations linguistiques ordinaires, mais celle des mimiques, par les-quelles on indique que P en le mimant. ]
3 « Marquage et démarquage dans les pronoms personnels français : nounoiement et vou¬voiement », dans Studies in French Linguistics 1, 115-158, Indiana University Linguistics Club, Bloomington, Indiana, janvier 78. [ Analyse sé¬mantique du système français des formes de la première, 2e ou 3e personne, argumentant que dans leur valeur fondamentale nous et vous sont neutres quant au nombre. ]
4 « Spécialisation pragmatique de la construction auxiliaire du verbe anglais need », dans Stratégies discursives, 123-132, Presses Universitaires de Lyon, 1978. [ L’emploi auxiliaire du verbe anglais need ne peut pas être syntaxiquement caracté¬risé ; sa caractérisation doit faire référence à une valeur pragmatique, indirecte, de l’énonciation où il figure. ]
5 « Paradoxical reference », dans Linguistics and Philosophy 2, Reidel, Hollande, 1978:435. [ Parallèlement aux assertions paradoxales qui seraient vraies si et seulement si elles sont fausses, on peut construire des descriptions (groupes nominaux) para¬doxales qui réfèrent à un objet si et seulement si elles n’y réfèrent pas. ]
6 « Remarques sur le sonnet Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui... de Stéphane Mallarmé » (voir 1974, poly. Marseille-Luminy) dans Studi Francesi 64, avril 78, 59-75, Torino, Italie. [ Essai d’interprétation de ce sonnet partant de l’hypothèse que Le vierge, le vivace et le bel (= le beau) est un groupe nominal à un référent et que aujourd’hui porte sur va-t-il nous déchirer.... ; notions de versification à propos de la jonction interne au vers et de la césure sur proclitique au + songe. Cette analyse sans doute insuffisamment probante n’a pas convaincu les spécialistes de Mallarmé. ]

7, 8 = 1972:1 et 1975:5.

1979
1 Problèmes de Métrique, thèse de doctorat d’état, polycopié Luminy 1979, voir 1984 dif¬fusion Champion. [ Analyse métrique de vers français à plus de 8 voyelles métriques chez Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, Rostand et Bonnefoy. ]
2 Résumé des Problèmes de Métrique dans Linguisticae Investigationes 3:2, 431-434, John Benjamins, Amsterdam.
3 « Remarques sur la perspective sémantique (thème, propos, etc.) », poly. Université de Dakar 1978, dans Langue Française 42, 60-68, Larousse, mai 79. [ La distinction, à propos du contenu informatif d’un énoncé assertif, entre ce qui est moins-pertinent, ou déjà-connu, et ce qui est plus-pertinent, ou nouveau, ne peut généralement pas correspondre à une partition segmentale de l’énoncé ; en calcul propositionnel, une image de la différence sémantique entre une assertion P et une assertion Q impliquant P peut être fournie par l’implication P -> Q ].
4 « Sens de la dérivation d’une signification indirecte : à propos d’une figure délocutive », dans Linguisticae Investigationes 3:1, 147-152, Reidel, 1979. [ Commentaire sémantique du vers "Formosam resonare doces Amaryllida sylvas" (Virgile), combinant l’idée exprimée littéralement : 1) l’idée que tu fais resonner aux bois la belle Amaryllis ; 2) l’idée que tu leur fais resonner son nom ; et 3), l’idée que la présentation de la personne (1) est obtenue par la reproduction de son nom (2). ]
5 « Métrique de l’alexandrin de Mallarmé », dans Annales de l’Université de Dakar 9, 76-129, P.U.F. [ Mallarmé croyait et on croit son 12-syllabes libre. Même pas vrai. Pour s’en apercevoir il faut distinguer l’e optionnel féminin. Cette notion permet de faire apparaître des ré¬gularités absolues telles que : Aucun 12-syllabes de Mallarmé qui a une voyelle 6e féminine n’a une voyelle 8e féminine ; etc. ; une série d’observations nouvelles de ce type autorisent une analyse métrique tenant compte notamment de la distribution des e féminins et du nombre syllabique exact. ]

1980
1 « Le détachement du sens », dans Communications 32, p. 125-182.
1bis Meaning Detachment, John Benjamins, collection Pragmatics and Beyond, Amsterdam [ Analyse de performatifs explicites et de divers autres phénomènes sémantiques en relation avec un principe dit de Détachement du Sens tel que : signifier conjointement que P, et que l’énonciation de P signifie que Q, peut revenir à signifier que Q (exemple : signifier : P; c’est-à-dire que Q, revient à signifier que Q) ; les énonciations dites performatifs explicites sont analysées comme des cas particuliers d’application de ce principe, dans lesquels par auto-référence l’acte interprété coïncide à peu près avec l’acte d’interprétation. Version augmentée du précédent. ]
2 « Métrique du vers de 12 syllabes chez Rimbaud » (polycopié Marseille-Luminy 1978, 1979) dans Le français moderne 48:2, 1980, p. 140-174.

1981
1 « Yes-no questions and alternative questions in French », dans Papers in Romance Languages 3 supplement 2, 75-82, University of Washington, Seattle, dé¬cembre 1981. [ Les questions totales du type Pleut-il? (ou "savoir s’il pleut") ne sont vraisemblablement pas des questions alternatives du type Pleut-il ou ne pleut-il pas? (ou : "savoir s’il pleut ou non") tronquées ; une analyse non-symétrique en est possible ].
2 « H aspirée et la syllabation : expressions disjonctives », polycopié Marseille-Luminy 1978 (version développée de l’article polycopié de 1975) dans Phonology in the 80’ies, éd. D. Goyvaerts, Story-Scientia, Gand, Belgique, p. 183-230. [ Approche non-dérivationnelle de faits de liaison : les mots dits « à h aspiré » ne sont pas des mots à consonne initiale virtuelle ou effacée puisqu’ils excluent l’"élision" d’e dans le, de, que... ; selon plusieurs types de faits de contact (élision morphologique, "élision" phonétique ou économie d’e, chute de consonne devant consonne), ils se répartissent en plusieurs classes distributionnelles ; chez de nombreux locuteurs, hasard, hollandais, appartiennent à une classe largement représentée d’expressions qu’on peut décrire comme syllabiquement séparables, c’est-à-dire n’admettant pas à leur initiale de formes-ventouses telle que /lez/ (forme de liaison de l’article) ou [l] (forme consonantique de l’article singulier, que ce soit par élision morphologique ou économie d’e). Ce type de comportement ne paraît pas pouvoir pas être décrit par des règles génératives dérivationnelles classiques ].
3 « Signification réflexive et non-natural meaning » dans Cahiers de Linguistique Française 2, p. 5-22, Université de Genève, 1981. [ Discussion de la notion de "non-natural meaning" chez Grice (1957, 1969) ; pour signifier, il ne suffit pas de faire X avec dans la tête une intention de signifier. La production manifestement volontaire d’un signe que P peut témoigner de l’intention de signifier que P ].
4 « Métrique de l’alexandrin d’Yves Bonnefoy : essai d’analyse méthodique », dans Langue Française 49, 30-48, Larousse. [ Les 12v de Bonnefoy présentent des régularités morpho-phonologiques révélant une métrique dont leur auteur n’est pas tout à fait conscient ; comparaison de l’argumentation métricométrique et d’une analyse (F. Deloffre) fondée sur la diction du poète à propos de la coupe 6e ou 8e en cas de syllabe féminine, et parfois de pause ; discussion de l’analyse de P. Verluyten p.48 ].
5 « Éléments de versification française », poly. Marseille-Luminy, 1978, dans Théorie de la Littérature, 94-138, éd. par Aron Kibedi-Varga, Picard.
6 « La rime n’est pas une marque de fin de vers », dans Poétique 46, 247-256, Editions du Seuil, avril 81. [ La rime est un constituant strophique ; le reste est littérature ].

1982
0 « Minutes », en collaboration avec M. Vuillaume, Résumé préliminaire, Textes en discussions, pour le colloque L’Origine, Universités d’Aarhus et Mannheim, juin 82.
1 Théorie du Vers : Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Éditions du Seuil, Collection Travaux Linguistiques, 315 p. [ Argumentation en faveur d’analyses métriques de corpus de 12-syllabes vers 1860-1880 et plus généralement d’une théorie nu¬méro-syllabique du vers français classique, de la loi des 8 syllabes, de la pertinence rythmique de la notion d’e féminin, et de son statut non-conclusif et récupérable ; discussions ou c.r.: Dominicy: Recherches linguistiques, Plénat?, Billy: BSLF, Pietro G. Beltrami : Rivista di Letteratura Italiana, 1984:2:3:387-605, Gouvard 94, Morier dans Hommage à Deloffre. ]
2 « Sur le sens des questions totales et alternatives » (poly. Marseille-Luminy 1980), dans Langages 67, 55-109, septembre 1982. [ Critique des analyses "symétriques" selon lesquelles l’expression savoir si P, ou la question P?, concernent aussi direc¬tement la proposition Non-P que la proposition P ; analyse dissymétrique des questions alternatives du type Est-ce que P, ou est-ce que Q? comme contenant une question autonome Est-ce que P? et une question dépendante Est-ce que Q? greffée conditionnellement sur elle par ou ; analyse de savoir si P comme équivalent à savoir (qu’on sait) que si P, on sait que P ].
3 « Notions de pragmatique : ambiguïté et signification indirecte » (poly. Marseille-Luminy 1981), dans Approches formelles de la sémantique naturelle, 1-25, éd. par A. et M. Borillo et autres, LSI-CNRS, Université de Toulouse-Le Mirail, 1982.
4 « La cause de la rime », réponse à la critique, dans le même n°, par Jean Molino et Joëlle Gardes-Tamine de l’article « La rime n’est pas une marque de fin de vers » (ci-dessus), dans Poétique 52, 499-508, novembre 82.

1983
1 « Note sur la chanson de Musset A Saint-Blaise ; en complément d’une analyse de Nicolas Ruwet », dans Le Français Moderne 51:1, 28-35, CILF, Paris, avril 1983. [ On distingue, sous la métrique assez libre de cette pièce, les traces du type folklorique de dodo l’enfant do : liens anciens entre chanson et vers-librisme ].
2 « Groupements de vers : sur la fonction de la rime », dans Cahiers de Grammaire 6, 32-70, Université de Toulouse-Le Mirail, octobre 1983.
3 « Musique et vers : sur le rythme des comptines », dans Recherches Linguistiques 11, 114-171, Université de Paris-8, automne 1983 [ Analyse du rythme de slogans ou formulettes enfantines comme fondées sur des équivalences hié¬rarchisées entre des durées d’atttaque de syllabe ou note à attaque de syllabe ou note, des expressions linguistiques ou linguitiques-musicales pouvant être métriquement caractérisées par leur durée d’attaques ou durée entre leurs première et dernière attaque de syllabe ou note ; d’autre part, une expression peut être représentée à un niveau supérieur par un sous-ensemble de ses éléments, relativement principaux (forts), en sorte que sa durée d’attaques dépend du niveau auquel on la considère (structure hiérarchique) ].
4 « If and the presumption of exhaustivity », dans Journal of Pragmatics 7, 247-249, North-Holland, 1983 [ L’idée que parfois si (if) vaut si et seulement si n’est même pas factuellement adéquate et une analyse pragmatique à la Grice de cet effet de sens s’impose ].
5 « Logique spéciale ou pragmatique : Sur la règle de Circonscription de John McCarthy » (suivi d’une discussion par M. Vuillaume et J.B. Grize), Intellectica 7, Bulletin de liaison de l’Association pour la recherche cognitive, 1-14, 1983. [ La Circumscription Rule telle qu’elle est proposée par McCarthy 1983 dans le cadre théorique de l’Intelligence Artificielle pour expliquer une vaste classe d’effets de sens dans les énoncés en langage naturel est, dans l’état, un pseudo-formalisme, et ne peut tenir lieu d’une analyse pragmatique des énonciations ].


1984
1 « Signification indirecte par est-ce que et par do auxiliaires » (poly. Fac des Sciences de Marseille-Luminy 1980 et doc. de travail Urbino Italie), dans De la syntaxe à la pragmatique, éd. par P. Attal et Cl. Muller, 31-61, John Benjamins, Amsterdam, 1984. [ do auxiliaire peut être considéré comme doté d’un sens - par exemple un sens neutre tel que do V = V ; même chose pour c’est que P, revenant au même que P, dans une vaste classe de constructions. ].
2 Problèmes de métrique, thèse de doctorat d’état ès lettres et sciences humaines, (poly. Marseille-Luminy 1979), microfiches Université de Lille-3, 395 pages, 1984. [ Proposition d’une méthode "métricométrique" appliquée à l’analyse de 12-syllabes, ou autres vers de plus de 8 syllabes, de Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Bonnefoy, Rostand; arguments en faveur d’une "loi des 8 syllabes", et en faveur du statut non-conclusif des syllabes féminines ].
3 « Des vers dans la prose : sur une strophe de Vaugelas », dans Poétique 57, 76-80, Seuil, février 84. [ Sur le conditionnement graphique et conventionnel du rythme du texte lu ].
4 « A propos des Enoncés performatifs », compte rendu des Énoncés performatifs de François Récanati, dans Le fran¬çais moderne 52:1/2, 115-121, 1984. [ Notamment essaie de reformuler, en tenant compte des objections de F. R., l’analyse des performatifs explicites par Détachement du sens ].
5 « Fondation du sens et convention de sincérité », dans Langages et Société 29, 79-83, Maison des Sciences de l’Homme, Paris. [ La "convention de sincérité", maxime conversationnelle de Grice, se confond en partie avec le fondement même de l’institution des signes ; convenir de faire ou dire X seulement si P, afin de pouvoir ensuite par X signifier que P, n’est pas convenir de dire que P seulement si P ; la première convention fonde le signe, la seconde oblige à utiliser véridiquement des signes supposés déjà existants ].
6 « Réversibilité : effets de rétroaction sémantique », dans L’information grammaticale 22, 3-6, juin 1984.
7 « Pour l’analyse minimaliste de certaines expressions de quantité : réponse à des cri¬tiques d’Anscombre et Ducrot », dans Journal of Pragmatics 8:5/6, 661-691, North-Holland, 1984. [ Critique de la théorie argumentativiste d’Anscombre & Ducrot, proposition d’analyse fondamentalement sémantique d’expressions analysées comme fondamentalement argumentatives par ces auteurs ].
8 « Sur la syntaxe de respectivement : réponse à Eric Audureau » (suivi d’une réponse d’E.A. p.22-23), dans Cahiers de grammaire 7, 7-20, Université de Toulouse-Le Mirail, mai 84.
9 « Detachment ≠ Meaning Detachment, an answer to R. Hausser and C. Gerstner », dans Journal of Semantics 3:3, 257-260, Foris, Dordrecht, septembre 84. [ Réponse à des objections supposées fondées sur un malentendu ].
10 « Sur le contraste morphologique myself / himself », dans Sigma 8, 227-229, CELAM, Université Paul Valéry, Montpellier, 1984. [ Dans la série myself, yourself, himself, etc., devant self, la forme de déterminant possessif (type my) est préférée dans les cas où la forme pronom (type me) pourrait produire un ensemble embrayeur (première ou deuxième personne) ].

1985
1 « Rime riche et fonction de la rime : le développement de la rime riche chez les ro¬mantiques », dans Littératures 59, 115-125, Larousse, octobre 85.
2 Pour une grammaire des strophes, polycopié, Centre d’Études Métriques (U. de Nantes), comprenant, 1) « Relevé métrique des Contemplations », 2) « Conventions provisoires de notation métrique », 3) « La strophe classique à la lumière des Contemplations » ; publié en 1988 dans Victor Hugo 2 (cf. plus bas).
3 « La notion d’embrayeur » (en collab. avec L. Nillaire), Cahiers de Lexicologie 47:2, 59-64, Didier, 1985.
4 Effets de sens, Éditions de Minuit, 1985. [ L’analyse sémantique du langage naturel ne peut se dispenser d’analyse pragmatique ; discussion notamment du sens de et, si, ou. ].
5 « Sur un si d’énonciation prétendument non-conditionnel », dans Revue Québecoise de Linguistique 15:1, 197-212, Montréal, 1985.
6 « De gallina : l’air et les paroles d’une comptine », dans Le français moderne 53:3/4, 231-241, CILF, Paris, octobre 85. [ Si au lieu de considérer des durées de notes ou syllabes on considère des durées d’intervalles entre attaques de notes ou syllabes, on peut faire apparaître une organisation hiérarchisée d’équivalences de durées ; si on associe à des expressions linguistiques une durée d’intervalle entre attaques représentatives de cette expression à un niveau donné, au lieu de la durée de leurs syllabes, on peut faire apparaître une concordance moyenne plus forte entre les paroles et la mesure musicale qu’il n’est généralement supposé ].

1986
1« Le minimalisme malade de l’argumentativisme », dans Journal of Pragmatics X, 441-443, North-Holland, 1986. [ Défense d’une analyse non fondamentalement argumentativiste de peu et un peu contre des objections de Jean-Claude Anscombre & Oswald Ducrot dans « Pour soigner le minimalisme », J of P 10:435-440 ].
2 « Optatifs indirects en français: le subjonctif avec inversion du sujet en proposition non-complétive », dans Cahiers de grammaire française 11, 97-116, Université de Toulouse-Le Mirail, juin 1986. [ Souhaiter Puisse Jean réussir n’est pas seulement souhaiter que Jean puisse réussir, mais qu’il réussisse ; plus généralement, les énonciations optatives à subjonctif sans que avec inversion du sujet semblent assez systématiquement induire une valeur de signification indirecte ].
3 « Sur d’effroyables becs-de-canne », dans Parade Sauvage : Revue d’études rimbaldiennes 3, 39-42, Charleville-Mézières, avril 1986. [ Interprétation du mot becs-de-canne en relation avec des notions apparentées (musique d’instruments à vent) dans une strophe contro¬versée de "L’Homme Juste" de Rimbaud ; depuis, on a montré un rapport différent et plus précis avec le séjour de Hugo à Bruxelles... ].
4 « Cousine ou cousette » (collab. avec C.E.M.), dans Parade Sauvage: Revue d’études rimbaldiennes 3, 114, Charleville-Mézières, avril 86.
5 « Le code et sa règle : le mètre est un signe, le vers est libre », Poétique 66, 191-197, Seuil, 1986. [ Pourquoi, par exemple, ne suffit-il pas de répéter le même mot à la fin de deux vers pour rimer ? ]
6 « Connaissez-vous Philippe Martinon ? », en collab. avec N. Ruwet, dans Le français Moderne 1986:3/4, 273-274. [ Simple appel de renseignements. Les renseignements obtenus grâce à cet appel ont été publiés dans les Cahiers du C.E.M. n°1 en 92 ].
7 « Inverses sans inversion » (en collab. avec L. Hier), dans Linguisticae Investigationes IX:2, 411-412, Benjamins, Amsterdam, 1986. [ Suggestion que des formes généralement considérées comme reliées dérivationnellement par une relation de permutation ou inversion, comme phonologiquement en français contem¬porain oeil et yeux, peuvent être plutôt considérées comme directement équivalentes, compte non-tenu de l’"orientation" ou ordre externe (ressemblances ou équivalences approximatives) ].
8 « Sur la notion de consonne et de syllabe en français », dans Linguisticae Investigationes X:2, 275-287, Benjamins, Amsterdam, 1986. [ Suggère d’inclure dans la définition même des phonèmes consonnes le fait qu’ils fonctionnent comme modulations initiales ou terminales d’un signal, cela impliquant essentiellement leur non-autonomie de valeur].
9 Collaboration à l’édition dirigée par Jacques Seebacher du tome Poésie IV des Œuvres complètes de Victor Hugo dans la collection Bouquins, Laffont, 1986.

1987
1 Collaboration à l’édition collective de La Fin de Satan, Toute la Lyre, Dieu, Les Années Funestes, Dernière Gerbe, Océan Vers (tome IV de Poésie, Œuvres complètes de Victor Hugo, collection « Bouquins », Laffont, édition du Centenaire), dans l’équipe dirigée par J. Seebacher.
2 Collaboration aux Errata des tomes 1 à 3 des Poésies et relecture d’épreuves du tome 4 pour l’édition du Centenaire des oeuvres complètes de Hugo dans la collection Bouquins, Lafont, 1986-7.
3 « Analyse métrique de Va ton chemin... (Sagesse ) », dans Cahiers de grammaire 12, 79-88, Université de Toulouse-Le Mirail, 1987.

1988
3 « Structure métrique du dizain » dans L’Information Grammaticale 36, p. 29, Paris, janvier 89. [ Les métriciens modernes analysent les dizains médiévaux ou préclassiques rimés en ababbccdcd comme des paires de quintils symé¬triques ababb ccdcd ; il s’agit plutôt d’une construction du type abab bc cdcd, où deux quatrains, et un distique intermédiaire, sont liés par rétro-enchaînement ].
4 « Codage et analyse métrique des strophes classiques : l’exemple des Contemplations », ensemble (cf. ci-dessus poly. C.E.M. 1985) de trois articles, « Relevé métrique des Contemplations » (en collaboration de Alain DÉJOUR et Pierre PAPIN), « Conventions provisoires de notation métrique » et « La strophe classique à la lumière des Contemplations », dans La Revue des Lettres Modernes, série Victor Hugo 2, Minard, Paris, 1988, respectivement p. 79-86, 87-96, 97-134. [ Le 3e article propose une analyse structurale des strophes de type dominant dans un recueil de Hugo, comme formées de modules ].
5 « Knowing whether, knowing who, and Epistemic Contraposition », dans Questions and Questioning, pub. par MM. Meyer, p. 182-192, De Gruyter, Berlin. [ Propose une analyse non symétrique des "interrogatives" complétives de savoir si et savoir qui ; par ex. A sait que P signifie : (Si P, A le sait)i, et il lei sait. Au départ, le principe de clôture épistémique « Si quelqu’un sait que ce ne peut être le cas que P sans qu’il sache que P, alors, si ce n’est pas le cas que P, il est en mesure d’inférer que non-P » ].
6 « Morts de 92 et La Marseillaise », en collaboration avec L. van Licorne et R. Reboudin, dans Parade Sauvage 5, p. 109-110, juillet 88. [ Interprétation d’un passage de Rimbaud ].
7 « Pour une grammaire des strophes : Conventions de codage des structures métriques », dans Le Français Moderne 56:3/4, p. 223-242, octobre 88, Paris. [ Conventions mises au point par rapport à celles de 1985 publiées dans Victor Hugo 2 ; pour des mises au point plus récentes, voir Art Poétique 1995 ].
6 « L’Ange urine », sur l’Oraison du soir de Rimbaud, dans Parade Sauvage, Revue d’études rimbaldiennes 5, p. 50-53, juillet 88, Charleville [ Interprétation du sonnet « Oraison du soir », dont la chute est interprétée comme celle de la pisse du poète sur des héliotropes ].

1989
1 « La Marseillaise et la Marseillaise : Le poème sous le chant », dans Poétique 77, p. 113-127, février 89, Seuil. [ Mise à jour de la structure strophique d’un poème dont les paroles servent au chant de la Marseillaise, d’où il ressort que les paroles n’ont pas été simplement inventées après la musique ; édition de ce poème de la Marseillaise ].
2 « Mètre impair, métrique insaisissable ? Sur les derniers vers de Rimbaud », dans Le souci des apparences : neuf études de poétique et de métrique, p. 75-92, publié par M. Dominicy, Editions de l’Université de Bruxelles, Bruxelles. [ Contient une critique de la pertinence de la notion de mètre impair et des remarques sur le répertoire des mètres classiques ].
3 « Métrique des Fleurs du Mal », dans Les Fleurs du Mal: l’intériorité de la forme, publié par la Société des Etudes Romantiques, p. 55-76, SEDES, Paris.
4 « Plus on est chauve, plus on est intelligent », dans Grammaire et histoire de la gram¬maire: Hommage à Jean Stéfanini, p. 145-156, publié par Cl. Blanche-Benveniste, A. Chervel et M. Gross, Université de Provence, diffusion Cantilène-Distique, Malakoff. [ Analyse sémantique de tours du type de Plus P ... plus Q..., qui n’exprime pas le fait que les accroissements de Q seraient proportionnels à ceux de P ].
5 « Sur la métrique de Rabelais : l’enchaînement rétrograde dans l’Inscription mise sus la grande porte de Thélème », autopublication dans polycopié Art Poëtique, cf. versions remaniées dans Studia Universitatis Babes-Bolyai (1997) et Études rabelaisiennes 2000. [ Si on analyse la structure des strophes de Rabelais dans ce texte à la lumière de la métrique pré-classique, l’enchaînement rétrograde paraît y jouer un rôle plus important et sous des formes plus variées qu’on ne l’a souvent cru au XIXe et du XXe siècle en l’analysant à la lumière de la seule métrique classique .]
6 « Scander les vers », même polycopié de cours.
7 « Métrique », article dans l’Encyclopaedia Universalis, édition 1989, p.229-233.

1990
1 « Sur la métrique des premiers vers de Rimbaud », dans Parade Sauvage, Colloque n° 2, Rimbaud à la Loupe, p.4-15, Charleville, 1990.
2 « Fête de la guerre : sur le Chant de guerre Parisien de Rimbaud », dans Studi Francesi 100, p.79-91, 1990. [ Essai d’interprétation de ce poème comme employant une technique d’écriture en su-rimpression, par signification de la substitution même de sens ].

1991
1 Sur la sémantique cognitive, dans Sciences de la Cognition, Actes du Grand Colloque de Prospective du Ministère de la Recherche et de la Technologie, p.86, M.R.T., Paris. [ Le problème central de la théorie linguistique est celui qu’aborde l’article de Grice 1957 sur la notion de meaning ].
2 « François de Malherbe », notice, facsimile et édition de deux sonnets, dans Les plus beaux ma-nuscrits des poètes français, collection « La Mémoire de l’Encre », Bibliothèque Nationale, Robert Laffont.
3 « Le déréglement bien réglé de Rimbaud », dans L’Intrus, journal gratuit de la Faculté des Lettres de Nantes.
4 « O saisons, ô châteaux, ou l’Alchimiste et le pot au lait », dans Parade Sauvage 8, Hommage à Albert Henry, septembre1991:16-25. [ Essai d’interprétation ].

1992
1 « La chambre ouverte d’un Jeune Ménage: sur un poème de Rimbaud », dans De la mu¬sique à la linguistique, Hommages à Nicolas Ruwet, éd. par A. Zribi-Hertz & L. Tasmowski, p.57-70, Communication and Cognition, Gand, septembre 1992. [ Plût au Ciel qu’un esprit n’eût fécondé Marie ].
2 « La Laitière et le Pot au Lait », dans L’Information Grammaticale, avril 92. [ Essai d’analyse de groupes de "vers irréguliers" en quasi-strophes ; à l’occasion du pro¬gramme d’agrégation 92 ].
3 « Étymologies namnètes », en collab. avec L. van Licorne, dans L’Intrus, n°11, février 92, journal gratuit, Faculté des Lettres de Nantes.
4 « La Fontaine n’est pas un poète classique : Pour l’étude des vers mêlés », dans Cahiers du Centre d’Etudes Métriques n°1, Université de Nantes, avril 92, p.15-31. [ Confrontation sur la fable « L’Huitre, et les Plaideurs » d’une analyse dispositionnelle, conforme à la méthode traditionnelle préconisée par le Rapport de jury de CAPES, et d’une analyse en fonction des modèles de structures strophiques, clas¬siques et pré-classiques, plausiblement connus de La Fontaine ; analyse de deux pièces de Voiture ].
5 Présentation de La sémantique dans Le Courrier du CNRS, dossier scientifique sur les Sciences cognitives, n° 79, octobre 1992, p. 20.
6 « Le rond double du rondeau » , dans Cahiers du Centre d’Etudes Métriques n°1, p.51-62, avril 92. [ Le quatrain initial d’un triolet préfigure exactement la structure globale du triolet ; l’un comme l’autre est une paire de distiques dont le second est rimé en (aa), le second vers de ce dernier distique répétant le premier du premier ].
7 « Lecture de Qu’est-ce pour nous, mon coeur... » de Rimbaud (poly., CEM, Nantes, 1989), dans Studi Francesi n°106, 36/1, gennaio-aprile 1992, p.37-59, Turin. [ Essai d’interprétation de ce poème comme dialogue dramatique entre mon coeur et mon esprit ].

1993
1 « L’alexandrin zutique métricométrifié », dans Rimbaud cent ans après éd. par S. Murphy, Charleville-Mézières, 1993, p. 83-86. [ L’alexandrin merdique a le goût du classique ].
2 « Métrique littéraire et métrique de chant : Sur une Chanson pour elle de Verlaine », dans la Revue Verlaine n°1, 167-177, Charleville-Mézières, 1993. [ Notamment : la forme folklorique du rabé-raa apparaît, travestie, dans la dernière stance d’une poésie apparemment négligée de Verlaine dernière manière ].
3 « Malherbe émule de Bertaut, ou : Qui loue mieux ? Un nouveau regard sur la Priere pour le Roy allant en Limozin », en collab. avec Jean-Pierre CHAUVEAU, Revue d’Histoire Littéraire de la France, 1993:2, p. 163-171. [ Démonstration que contrairement à ce qu’on considérait établi, c’est Malherbe qui a essayé de surpasser Bertaut, et non l’inverse, sur ce thème et cette forme de sizain ; et notamment dans l’art de la propagande ].
4 « Le système classique des strophes : Hugo 1829-1881 », dans Langue française n°99, 26-44, Larousse, 1993. [ Essai de caractérisation de la structure typique des "strophes classiques" comme constituées de modules simples ou complexes liés par rime simple ou composée ; caractérisation de strophes différentes par la manière dont elles dévient du type "classique" ].
5 « Genre, accord et marque de genre en français », dans Pragmalingüistica 1, p. 125-137, Servicio de Publicaciones, Universidad de Cadiz, Espagne. [ Le genre en français, c’est principalement l’accord, c’est-à-dire des restrictions combinatoires ; il n’existe pas de marque de genre en français (en particulier, l’e optionnel de claire n’est pas une marque du féminin, mais un suffixe féminin) ].

1994
1 « Illuminations métriques : lire ou faire des vers dans la prose à Rimbaud », dans Rimbaud 1891-1991, éd. par André Guyaux, Champion, 103-123. [ La plupart des alexandrins détectés en masse dans les Illuminations par divers critiques sont des créations du lecteur moderne ne correspondant pas à la métrique de l’époque ].
2 « Sur la métrique de Tristan », en collaboration avec Jean-Pierre Chauveau, dans les Cahiers Tristan L’Hermitte n°16, p.48-63, éditions Rougerie, 87330 Mortemart, 1994. [ La métrique classique, vers 1640 : formes de strophes classiques et strophes centaures, composées d’un module et d’une strophe ].
3 « Sur la métrique de Tristan : strophes et mètres classiques vers 1640 », en collaboration avec Jean-Pierre CHAUVEAU, dans les Cahiers du Centre d’Études Métriques n°2, p. 30-54, mai 94. [ Version du précédent, complétée par l’étude des mètres ].
4 « La césure comme frontière sémantique associée : A propos d’une définition de M. Dominicy et M. Nasta », dans les Cahiers du Centre d’Études Métriques n°2, p. 84-91, mai 94. [ Sur la notion de césure : distinction des mesures composantes et de leurs projections sémantiques, la notion traditionnelle de césure correspondant souvent à la frontière de ces dernières seulement ].
5 « Recette du triolet », en collaboration avec Henriette CHATAIGNÉ, dans les Cahiers du Centre d’Études Métriques n°2, p. 108-111, mai 94. [ Résume et met au point l’analyse proposée dans "Le rond double du rondeau" (1992) ].
6 Contribution à l’établissement des notes de l’édition du volume VI des Cahiers de Simone Weil, édition des Œuvres complètes, Gallimard, 1994.
7. « Sur la notion d’exclamatif », dans le recueil Propositions d’articles sur "L’exclamation" constitué par M. A. Morel, juin 94, pour Faits de Langue n° 6 ; texte issu de l’exposé « On modalities and the exclamative mode of meaning », exposé au colloque Pragmatics and its boundaries (Groupe de travail Esprit 3351, Projet sur la Pragmatique Cognitive, 17-19 avril 91, Paris). [ Une énonciation de « P » est exclamative si elle se présente comme provoquée par ce qu’elle exprime. Cette valeur est superposable à des valeurs modales comme l’assertion, l’interrogation... . Cependant elle est nécessaire à l’interprétation d’énoncés incomplets comme Que d’eau !, qui vise par que une quantité sans la spécifier, obligeant à interpréter qu’elle est assez grande pour provoquer l’énonciation qui y renvoie. ]

1995
1 Art Poëtique : Notions et problèmes de métrique, Presses Universitaires de Lyon, printemps 95. Version remaniée des versions 1993 et 1994 du polycopié Art Poëtique, amputé des chapitres illustrant la métricométrie à propos de Réda et la codification en relevés métriques appliquée à Malherbe. [ Le Glossaire expose notamment des notions de morphophonologie françaises (sur e muet, jonction, élision) justifiées notamment par l’analyse métrique ].
2 « Des réflexifs d’emploi aux noms propres : Je, Bibi, Maman,... et quelques autres », supposé à paraître dans un recueil de sémiotique édité par Roland Posner, R.F.A., édité par A. Supiot en 2004 ; prépublié en 1995 dans Poétique & Métrique, rapport de recherche de l’URA CNRS 1720 édité par J. M. Gouvard, C.E.M., U. de Nantes [ Les mots du type maman sont, plutôt que des token-réflexifs ou embrayeurs, des es¬pèces de noms propres réguliers d’un type particulier (langage de famille) ].

1996
1 « Anti-Barbare et viande saignante : surimpression sémantique dans une illumination », ds Parade Sauvage 13, 62-66. [ Essai de devinette sur le sens d’une Illumination (probablement erronée, cf. article de Bruno Claisse dans Parade sauvage n° 16, 101-125, mai 2000, Charleville-Mézières ].
2 « Pour mieux lire Verlaine : petit essai d’analyse du 4 6 », dans L’École des Lettres, n° 14, juillet 1996, 95-109. [Le 4 6v jusqu’à l’époque de Cellulairement (vers 1873) : argumentation métricométrique à partir d’une base de données réalisée par Sonia Kerespars en mémoire de maîtrise. Proposition, au lieu du présupposé habituel de coïncidence entre l’hémistiche ou vers et sa mesure, d’une Condition d’association entre un segment textuel et une séquence de voyelles : posséder la même dernière voyelle masculine ou anatonique. Le (prétendu) décasyllabe de Verlaine à partir de 1873 est étudié dans « L’invention du "décasyllabe", poly. 1997, publié en 2000.]
3 « La Rivière de cassis, essai d’interprétation », en collaboration avec Bernard MEYER, prépublication dans Il confronto letterario, 1996 ; version définitive sous la resp. de B. Meyer dans son recueil Sur les "derniers vers", Douze lectures de Rimbaud (L’Harmattan, Paris), p. 37-55. [ Le cassis est laxatif ; le marcheur fait vœu qu’un paysage rural soit purgé des miasmes du passé ].
5 « Le folklore refoulé et travesti dans la poésie littéraire française », dans Repression and Expression : Literary and Social Coding in Nineteenth-Century France, 309-337, ed. par Carrol F. Coates, New York, Peter Lang. [ Alors que la forme de chanson AbaA s’est introduite dans la littérature au moyen âge, le AbAa ne s’est pas pratiquement pas introduit dans la poésie littéraire avant la fin du XIXe, et n’est pas identifié par les métriciens ].
Présentation du Centre d’Études Métriques et de la métrique dans la Lettre de la MSH Guépin n° 6, mars 96.

1997
1 « Sur le pont Mirabeau », essai d’analyse méthodique d’un poème, dans le dossier "agrégation" des Cahiers du Centre d’Études Métriques n° 3, février 97, 55-71 (= autopublication).
2 « Aspects du papillonage métrique de La Fontaine dans Les Amours de Psyché et de Cupidon non sans un petit rappel de Maistre Clement », dans le dossier "agrégation" des Cahiers du Centre d’Études Métriques n° 3, février 97, 73-87 (= autopublication).
3 « Quelques remarques sur la fable du Corbeau et du Renard », dans le dossier "agrégation" des Cahiers du Centre d’Études Métriques n° 3, février 97, 89-93 (=autopublication).

1998
1 « Le violon enragé d’Arthur pour ses "Petites amoureuses" », dans Revue d’études rimbaldiennes, Parade Sauvage, hommage à Mario Mattucci, n° 15, novembre 1998, 19-32.
2 « Petite métrique de chambre : sur une lettre de Clément Marot à une demoiselle », dans Studi Francesi, n° 125 (année 42, fasc. 2, mai-août 98), p. 288-294, Éditions Rosenberg, Turin. [ A première vue (pour un moderne) traité en rimes suivies aa bb cc..., ce texte doit plutôt s’analyser comme une suite de ( ab ) rétro-enchaînés. ]

1999
3 « Remarques sur la notion de territoire », dans Territoires, actes du Séminaire Le Lien Social organisé par le CESTAN, édités par Monique BIGOTEAU et Fabienne LE ROY, Maison des Sciences de l’Homme Ange Guépin, Nantes, mai 1999, p. 7-14.


2000
1 « L’invention du "décasyllabe" chez Verlaine décadent : le 4 6, le 5 5, le mixte, et le n’importe quoi », poly. 1997, dans Verlaine à la loupe, Colloque de Cerisy 11-18 juillet 1996, éd. J. M. Gouvard & S. Murphy, p. 243-289, Champion. [Étude des vers de longueur métrique totale 10 chez Verlaine, prolongeant « Pour mieux lire Verlaine : petit essai d’analyse du 4 6 » (1996). Après avoir employé distinctement le 4 6 et le 5 5-voyelles, Verlaine ne les a guère mélangés dans des vers publiés comme s’ils pouvaient être équivalents qu’à partir de 1887. Puis il a parfois mélangé comme équivalentes des variantes quelconques de 10-voyelles, mais à une époque où il approchait aussi du vers libre.]
2 « Remarques sur la métrique de Mallarmé », texte de l’exposé au Colloque de la Sorbonne (nov. 1998, Centenaire de Mallarmé), Cahiers du Centre d’Études Métriques 4, 69-88. Autopublication. [ L’observation suivant laquelle aucun des 12-voyelles MFs6 publiés par Mallarmé n’est FMCP4 ou FMCP6 est formulée avec une coquille p. 76 (échange de et et ou). ]
3 « Rimbaud rimeur étourdi des Premières Communions », Cahiers du Centre d’Études Métriques 4, 159-181. Autopublication.
4 « Verlaine pauvre poète : rime et répétition dans Caprice », oct. 98, dans Revue Verlaine 6, p. 47-63, 2000. [Le manque d’arbitraire métrique dans des "rimes" découlant d’une répétition peut avoir un effet différenciateur sur le sens].
5 « Qui a corrigé Rimbaud ? Sur "l’aspect des gardiens de colosses" dans une Illumination », dans Parade Sauvage, revue d’études rimbaldiennes, n° 16, 204-205, mai 2000. [ Malgré André Guyaux et Albert Henry, cette expression du manuscrit, à l’aspect des gardiens de colosses et officiers de constructions, est conforme au français classique et ne résulte pas d’une bévue... Je m’aperçois en 2004 que ce point avait déjà été montré par Antoine Fongaro dans un petit chapitre de ses Fraguements rimbaldiques (1989) republié dans son recueil De la lettre à l’esprit, Pour lire Illuminations, Champion, 2004 ].
6 « Sul legame del ritmo e delle parole in alcune formule di canti tradizionali. Nozioni di ritmica orale » (sur le lien du rythme et des paroles dans des formules ou chants traditionnels : notions de rythmique orale), dans Studi di Estetica, numéro spécial Ritmo (Meschonnic), n° 21, 41-61, Université de Bologne, Éditions CLUEB, Bologne, Italie, 2000. [ L’analyse de slogans populaires et de formules éventuellement chantées du folklore enfantin peut servir à faire apparaître des propriétés du rythme et de son lien aux paroles qui ne sont pas évidentes en dehors de ce domaine métrique. Les repères des équivalences de durées y sont des attaques de syllabe ou de note musicale, signaux souvent groupés par paires, à différents niveaux hiérarchiquement organisés. La correspondance entre paroles et rythmes chronologiques, plus forte qu’on ne suppose ordinairement, ne dépend pas de coincidences entre des syllabes et des notes ou des durées, mais de ce que l’attaque d’une voyelle rythmiquement pertinente peut représenter un segment linguistique dont elle est la dernière voyelle non-posttonique. La clef de voûte d’une séquence métrique peut être son dernier élément. ]
7 « Rabelais grand rhétoriqueur : l’enchaînement dans l’Inscription mise sus la grande porte de Thélème (1534) », dans Études rabelaisiennes, tome xxxix, Droz, Genève, p. 111-124. [ Version remaniée de 1989:5 .].
8 « La place de l’accent, ou l’accent à sa place : position, longueur, concordance », dans Le Vers Français : Histoire, théorie, esthétique, textes recueillis par Michel Murat, Champion, Paris, p. 57-91. (Colloque Paris-Sorbonne, 1996, poly. 1997-8).
9 Compte-rendu de Rimbaud, Œuvres Complètes, tome 1, Poésies, éd. par S. Murphy, Champion, 2000, dans L’École des Lettres.

2001
1 En collaboration avec Michel Murat, « Métrique et formes versifiées », article du Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, P.U.F., dir. M. Jarrety, 2001, p. 493-502. (Les pages 500-502, concernant le XXe siècle à partir d’Apollinaire, sont rédigées par Michel Murat).
2 « Le rimeur étourdi des Premières Communions », version révisée de l’étude publiée dans les Cahiers du C.E.M. en 2000, dans Parade sauvage, Revue d’études rimbaldiennes, n° 17-48, p. 43-30, août 2001.

2002
1 « La liberté de l’organisation temporelle d’après le système verbal français », dans Le Temps, actes du séminaire Le Lien social (novembre 2000) de la M.S.H. Guépin, édités par Charles Suaud, p. 175-188. [ Le présent est fondamentalement atemporel ].
2 « Un relevé métrique pour La Légende des siècles », dans L’Information grammaticale, mars 2002. [ Présentation d’un relevé métrique de la Légende des siècle (première série) à l’occasion du programme d’agrégation de lettres et comme illustration de méthode de codification des formes métriques d’un corpus ].
3 « Pour l’analyse du sonnet dans Les Fleurs du Mal », dans Lectures des Fleurs du Mal, (197-236), édité par Steve Murphy, Presses de l’U. de Rennes 2, 2002. [ Commence par une mise au point de l’analyse modulaire des groupes rimiques classiques. ]
4 « Rime et répétition dans Le Voir Dit de Machaut (vers 1365) », édité en 2002 par Denis Hue en fichier Acrobat (1 Mo) sur le site Internet de l’U. de Haute-Bretagne ou . Et version revue diffusée en polycopié juillet 2002. [ Concerne notamment des problèmes d’analyse posés, dans des "formes fixes" du Moyen Age, par l’interaction de schémas de répétition et de schémas proprement rimiques. Rhétorique de la rime répétitive. Métrique de développement et métrique linéaire. ].
5 « Problèmes d’analyse rythmique du non-métrique », dans Semen 16, Rythme de la prose, numéro édité par Éric Bordas, Presses Universitaires Franc-Comtoises, p. 107-118. [ Sur l’ambiguïté rythmique et divers conditionnements culturels du traitement rythmique d’énoncés écrits ; aspects du conditionnement dans la tradition littéraire française classique et dans une tradition orale ].

2003
Livret pour un concert de madrigaux de Gesualdo par La Venexiana (Folle Journée 2003, organisée par le Centre de Réalisations et d’Etudes Artistiques dirigé par René Martin (Nantes)) : traduction des textes italiens, formatage du livret, et présentation en concert. [ Un concert de madrigaux italiens de Gesualdo étant prévu, il s’agissait de contribuer, par une récitation antérieure du texte et un livret adapté, à la possibilité pour des auditeurs non italophones de pénétrer dans le sens du texte, en même temps que dans la musique, de poèmes mis en musique. ].

2004
« Signification par reproduction et incises. L’incise comme greffon postposé à un mime », dans Syntax, Lexis and Lexicon-Grammar, Papers in honour of Maurice Gross, édité par Ch. Leclère, E. Laporte, M. Piot et M. Silberztein, Lingvisticae Investigationes Supplementa 24. Amsterdam/Philadelphia : John Benjamins Publishing Co. p. 105-111 [ L’incise du type dit-il est plutôt postposée qu’insérée (même si la citation se prolonge après elle). Son support est une énonciation en mode mimique, même si, en "discours indirect libre", il mime le contenu d’un message (idée) plutôt que sa forme. ]
« La Chanson de la plus haute Tour, entre poésie littéraire et chant traditionnel », dans Rimbaud, Textes et contextes d’une révolution poétique, recueil éd. par S. Murphy dans la collection Parade Sauvage, Bibliothèque de Charleville-Mézières, p. 145-166. [ Contrairement à ce qu’on a généralement supposé depuis Étiemble, les deux textes de Rimbaud (manuscrit et texte publié dans la Saison en Enfer) ont un rapport intime, formel et sémantique, avec la chanson traditionnelle (rurale puis enfantine) de l’avoine, et leur différence formelle prend sens dans un échange entre traditions orale et littéraire. L’analyse de ce rapport contribue à éclairer la genèse relative des deux textes. ]
« Bibi, maman et moi... et quelques autres », dans Tisser le Lien social, édité par Alain Supiot, M.S.H. Paris, 2004, p. 25-45 (pré-publié en 1995). [ Sur des noms propres réguliers ressemblant à des réflexifs d’énonciations (embrayeurs). Papa, maman... sont plutôt des noms propres réguliers à domaine d’application socialement restreint que des réflexifs d’énonciation. Mais en sens inverse, un réflexif d’énonciation tel que je, moi..., peut apparaître comme un cas limite de nom propre régulier. ].
« Vrais tigres de papier », épilogue dans Tisser le Lien social, édité par Alain Supiot, M.S.H. Paris, 2004, p. 367-368. [ Il est commun de désigner des objets représentants par ce qu’ils représentent : cette observation simplifie l’analyse sémantique de ces désignations (tigre doit avoir son sens ordinaire dans tigre de papier). ]

2005
1 « Gainsbourg et Gainsbarre, Renaud et Renard, contre-rimes vocaliques », dans Questions de classification en linguistique : méthodes et descriptions, édités par Injoo Choi-Jonin, Myriam Bras, Anne Dagnac et Magali Rouquier, collection « Sciences de la communication », Peter Lang, Berne, Suisse, 2005, 127-132. [ Sous l’apparence de rimes consonantiques, il peut s’agir parfois plutôt de contre-rimes vocaliques sur un fond d’équivalence auquel peuvent participer des consonnes posttoniques ].
2 « Sébillet contre l’italianisme métrique. A propos de césure et de sonnet français vers 1548 », dans la Revue d’Histoire Littéraire de la France, n° 1 de 2005, p. 189-230, Presses Universitaires de France, p. 189-197. [ Les mauvaises césures traditionnellement supposées (de la Pléiade à nos jours) dans des 4 6-voyelles de l’Art poëtique françois, ne sont pas des fautes, mais des exemples de fautes ; Sébillet, que Du Bellay croit prendre en faute dans sa Deffense et illustration de la langue françoise, caricature une versification pétrarquisante en faveur d’une métrique bien française. Une étude précise de la versification et de la structure rimique des tercets de ce sonnet en rétablit le sens (ironique) et éclaire l’histoire du conflit entre écrivains italianisants et "gallicans" au milieu du XVIe siècle. Cette analyse implique une conception précise de la césure à l’italienne, (mal) dite enjambante. ].
Collaboration pour le livret de l’Officium Hebdomadæ Sanctæ de Tomàs Vittoria (c.1549-1611) pour concert du Collegium Vocale Gent organisé par le CRÉA à l’abbaye de Fontevraud, mars 2005 (traduction et présentation du texte latin).
3 « Rime et contrerime en traditions orale et littéraire », 2005, dans Poétique de la rime, recueil édité par Michel Murat et Jacqueline Dangel, Champion, 125-178. [ La forme catatonique [ DVM -> ] d’une expression métrique est le domaine de la rime (intégrale, vocalique ou réduite à la tonique], ainsi que de la contrerime, contraste sur fond d’équivalence prétonique commune en tradition orale comme dans dond aine dond on. Le rabé-raa (quatrain de tradition orale) est un cas de contre-répétition. Arguments pour leur statut non-syllabique (les domaines anatonique et catatonique ne correspondent pas à une division syllabique). Exemples de contre-rime du Moyen Age à nos jours. Schéma rimique de surface et organisation sous-jacente (rôle de la répétition) ; domaines rimiques locaux en tradition orale. Dans certains cas traditionnellement supposés d’allitération (équivalence initiale), il peut s’agir autant et parfois plutôt de contre-rime sur fond d’équivalence. Études de cas (Machaut, Villon, Hugo, The Raven de Poe 1845 (rime, répétition et enchaînement), etc. ].
4 « Métrique des Fleurs du Mal », Annexe (en vol. 4) de L’Atelier de Baudelaire : « Les Fleurs du Mal », Édition diplomatique, par Claude Pichois et Jacques Dupont, Slatkine, automne 2005, p. 3543-3565. [ Contribution, pour la métrique, à cette édition monumentale : Tableau des types métriques (sauf sonnets) ; classification métrique des huitains, puis des sixains de sonnets ; commentaires, incluant études de cas particuliers (analyse d’Harmonie du soir comme "pantoum" même quant au sens, etc.) ].
5 « Communiquer du rythme... en éditant de la poésie ou des paroles de chant », dans Genèse et constitution du texte, numéro 121-122 de la revue Degrés édité Marc Dominicy et David Gullentops, 2005, Bruxelles, article numéroté « o » dans la revue, 18 pages. [ La manière dont on rythme un texte en le lisant est conditionnée par le mode métrique (littéraire ou non...) dans lequel se met l’esprit du lecteur, et s’il s’agit de poésie classique, par le formatage métrique, la langue des vers, des conventions de traitment rythmique, le répertoire des mètres, la concordance texte/métrique, etc. - Comment éditer des paroles métriques, mais plus précisément chrono-métriques, de tradition orale ? - Un exemple de cette problématique : la structure métrique réelle d’une chanson de Brassens, « Les Amoureux des bancs publics », liée à la tradition chantée populaire, est masquée par la manière dont elle est généralement disposée sur le papier, y compris par l’auteur lui-même. ]
6 « Bizarreries métriques du jeune Rimbaud », dans Vies et poétiques de Rimbaud, éd. par Steve Murphy, Musée-Bibliothèque Rimbaud, 2005, p. 321-336.[ Dans les premiers vers français qu’on connaît de Rimbaud, particulièrement réguliers, quelques bizarreries apparemment anodines semblent déjà manifester un souci caché du travail de l’irrégularité.]
Livret des Vêpres de Noël de Monteverdi pour concert de la Venexiana (dir. Claudio Cavina) organisé par le Centre de Réalisations et d’Etudes Artistiques (René Martin) à l’Abbaye royale de Fontevraud, trad. du latin, décembre 2005 (non publié).
7 « Divergences d’appui mètre/rime et bilinguisme : exemples en chanson corse francophone », paru dans Les Pas d’Orphée, Scritti in onore di Mario Richter, édité par Maria Emanuela Raffi, Padova (Italie), Unipress, 2005, p. 667-671. [Un type de cette divergence parfois observée dans la poésie française du Moyen Age (v. article sur Rime et contre-rime) est analysé en chanson francophone corse où il apparaît lié au bilinguisme franco-corse.]

2006
« Discours direct ou indirect, libre ou dépendant et reproduction énonciative ou référentielle », 2006, dans Text und Sinn, Studien zur Textsyntax und Deixis, Festschrift für Marcel Vuillaume, édité par Jean-François Marillier, Martine Dalmas et Irmtraud Behr, StauFFenburg Verlag, p. 251-262. [Syntaxe et pragmatique des énonciations à incise du type "dit-il". La reconnaissance d’un mode de signification par reproduction permet de reconnaître la parenté entre le "discours indirect libre" qui reproduit directement du signifié et un "discours direct libre" énonciatif (rarement identifié) qui reproduit directement du signifiant, lui-même apparenté comme reproduction énonciative à la reproduction référentielle reconnue comme autonymie (nominale). L’énonciation à incise est analysée comme enveloppant un acte de parole signifiant par reproduction (la base en "discours rapporté") dans une énonciation de type normale, par greffe de l’incise sur cette base; la base est antéposée à l’incise plutôt que l’incise n’est insérée dans la base, cette dernière n’étant ni une proposition, ni même un constituant grammatical.]
« Ambiguïté du pelage modal de l’énonciation et attraction modale », dans Aux Carrefours du sens, Hommages offerts à Georges Kleiber pour son 60e anniversaire, édit par Martin Riegel, Catherine Schnedecker, Pierre Swiggers & Irène Tamba, Peeters, Louvain, p. 191-201. [ Sur la division sémantique de l’énonciation entre modalité d’énonciation et contenu (deux divisions convergentes sont souvent possibles, d’où le double classement d’interrogatives comme interrogatives et directives)