04 octobre 2016
Conférence

"Dans la même ville, sous les mêmes cieux..." un projet sur les migrations

Le mardi 4 octobre, à 18h dans l’amphithéâtre Simone Weil.

Entretien avec Anna Konik, artiste vidéaste  autour de son projet "Dans la même ville, sous les mêmes cieux..."

Anna Konik, artiste vidéaste et résidente de l’IEA de Nantes, promotion 2014-2015 revient à Nantes pour présenter la dernière partie de son projet sur les migrations "Dans la même ville, sous les mêmes cieux...", réalisé au cours de sa résidence avec les bénévoles de l’association Médecins du Monde et des citoyennes nantaises.

Cet entretien sera animé par Magali Grollier, journaliste, en présence des bénévoles du projet avec Médecins du Monde.

Dans la même ville, sous les même cieux…une réponse aux réticences à l’égard des immigrés et des tragédies qui leur arrivent sur le chemin de l’Europe. Tous les films parlent d’ expériences authentiques de femmes qui cherchent un foyer et une vie loin de la guerre, du terrorisme, de la pauvreté, de l’oppression sexuelle et de la violence. J’ai tourné sept histoires à Nantes grâce à l’organisation Médecins du Monde (MdM). J’ai passé plusieurs nuits (de 21h30 jusqu’à 4h du matin) avec des membres de son personnel, en se déplaçant en voiture d’un groupe de femmes à un autre. Je les ai regardé distribuer du thé, du café, des contraceptifs et donner des conseils médicaux. Au travers des employés de MdM, j’ai tenté de parler aux femmes en leur expliquant l’idée du projet. Plusieurs femmes ont été d’accord pour raconter leur vie, mais la plupart a refusé ou a demandé de l’argent en contrepartie. Les histoires qui figurent dans le projet ont été enregistrées au bureau de Médecins du Monde à Nantes. Des histoires racontées par M du Cameroun, agée de 40 ans, le 11 février 2015; E d’Equateur, 39 ans, le 13 février 2015; V du Nigéria, 28 ans, le 17 février 2015; T de Roumanie, 27 ans, le 18 février 2015; et G du Nigéria, 27 ans, le 3 mars 2015. Les témoignages de deux femmes Rom ont été enregistrés dans leur caravane dans un des trois camps Roms à Saint-Herblain: L, âgée de 45 ans, le 27 février 2015; et A, 18 ans, le 9 mars 2015.” Anna Konik

“Les frontières – construites et renforcées par nationalité, race et langage – créent des barrières à l’appartenance, la communication et l’empathie et font naitre la notion de l’Autre – le réfugié, le migrant, le hors la loi, l’indésirable. Dans l’oeuvre monumentale de Konik, trente-cinq femmes à Stockholm, Nantes, Istanbul, Bucarest et Bialystok racontent la vie de trente-cinq femmes d’Afghanistan, de Birmanie, du Cameroun, du Congo, de Tchétchénie, d’Equateur, d’Ingoushie, d’Irak, du Kurdistan, du Nigéria, de Palestine, de Roumanie, de Somalie, de Syrie et de Turquie qui ont fui la guerre, la discrimination ou la pauvreté pour commencer une nouvelle vie. Les voix et les images dans les vidéos nous confrontent à des questions critiques: “Qui est considéré comme humain ? Quelles vies comptent vraiment comme des vies ? Qu’est-ce qui fait qu’une vie peut être pleurée ?” (Judith Butler, Precarious Life, 2004). L’art de Konik explore les frontières qui séparent des vies individuelles.” Fragment de texte de Prof.Judy Fudge (IEA Nantes, résidente 2014/15), Dans la même ville, sous les même cieux, Anna Konik

Le projet a fait l’objet d’un ouvrage"In the same city, under the same sky..." publié avec  le soutien financier de ZiF Center for Interdisciplinary Research, Bielefeld University; le Marga and Kurt Möllgaard-Stiftung;l’ Institut d’Etudes Avancées de Nantes avec l’ Agence Nationale pour la Recherche dans le cadre du programme "Investissements d’avenir."

 

>Dépliant

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